Au fil des décennies, de nombreux scientifiques ont réalisé des expériences qui ont fait progresser les connaissances humaines et propulsé le progrès. Cependant, certains chercheurs se sont aventurés dans des expériences inhabituelles et bizarres, motivés par la quête de réponses à des questions apparemment impossibles. L’une de ces expériences a eu lieu au début du 20e siècle, réalisée par le Dr Duncan MacDougall, un médecin des États-Unis. MacDougall était intrigué par la notion de l’âme humaine et cherchait à déterminer si elle possédait une masse physique ou pouvait être mesurée. Cette curiosité l’a conduit à entreprendre une série d’expériences controversées qui ont suscité un débat considérable au sein de la communauté médicale.
En 1901, le Dr Duncan MacDougall, basé dans le Massachusetts, a entrepris une série d’expériences non conventionnelles, alimentées par sa fascination pour l’idée que l’âme humaine avait un poids physique. Pour mener ses recherches, il a préparé un lit équipé de balances sensibles et a sélectionné un groupe de patients en phase terminale. Il a convaincu ces patients de s’allonger sur le lit durant leurs derniers moments, enregistrant méticuleusement non seulement l’heure du décès, mais aussi les changements de poids avant et après le décès. Il a pris en compte les fluides corporels tels que la sueur et l’urine, ainsi que les gaz comme l’oxygène et l’azote, et a commencé à documenter ses observations.
Les résultats de MacDougall l’ont conduit à conclure que l’âme humaine pesait 21 grammes. Malgré cette affirmation, certaines expériences ont montré qu’un patient avait perdu du poids puis l’avait regagné, tandis que deux autres avaient connu une perte de poids qui augmentait avec le temps. Un seul patient a montré une perte de poids immédiate de 21,3 grammes au moment du décès, tandis que les résultats de deux autres patients ont été écartés en raison de potentielles inexactitudes des balances.
MacDougall n’a pas limité ses expériences aux humains ; il a également testé quinze chiens, aucun d’eux ne montrant de perte de poids significative. Ce résultat soutenait sa croyance, en accord avec ses convictions religieuses, que les animaux n’avaient pas d’âme. Cependant, il reste perplexe quant à la manière dont MacDougall a pu obtenir quinze chiens mourants en si peu de temps, ce qui a conduit à des spéculations selon lesquelles il aurait pu empoisonner des animaux en bonne santé pour ses recherches.
Bien que ces expériences puissent sembler étranges et peu susceptibles de recevoir une attention sérieuse de la part de la communauté scientifique actuelle, les processus de pensée et les réactions qu’elles ont suscités continuent de résonner. Après avoir terminé ses expériences, les résultats de MacDougall ont été publiés dans des revues telles que le « Journal of the American Society for Psychical Research », « American Medicine » et le « New York Times » en mars 1907. Les articles ont suscité un débat houleux, en particulier avec le Dr Augustus P. Clark, qui a suggéré que la perte de poids observée était due à l’arrêt du refroidissement du sang par les poumons au moment du décès, entraînant une légère élévation de la température corporelle et de la sueur.
MacDougall a répondu dans les publications suivantes, affirmant que le système circulatoire cessait de fonctionner à la mort, ce qui ne devrait pas provoquer une augmentation de la température de la peau. Le débat s’est poursuivi jusqu’à la fin de 1907, mais la communauté médicale a largement rejeté les expériences de MacDougall, avec seulement quelques partisans restant.
Quatre ans plus tard, MacDougall a de nouveau fait les gros titres en 1911, annonçant qu’il ne se contenterait pas de peser l’âme humaine mais tenterait également de la capturer sur radiographie au moment de sa sortie du corps. Malgré ses inquiétudes quant au fait que l’essence spirituelle pourrait être perturbée par les rayons X, il a mené des dizaines d’expériences, capturant ce qu’il décrivait comme de la lumière éthérée dans les crânes de patients décédés.
Les années ont passé, et MacDougall est décédé en 1920, laissant derrière lui un petit groupe de partisans dévoués et un plus grand groupe de professionnels médicaux sceptiques. Malgré les critiques, ses expériences restent fascinantes, car elles ont ouvert des perspectives pour explorer les mystères de l’existence. Aujourd’hui, nous peinons encore à comprendre pleinement comment nos cerveaux accomplissent leurs fonctions et continuons à chercher la matière noire, qui constitue plus de 80 % de la masse de l’univers, malgré le fait que nous n’ayons jamais observé une seule particule. Certains spéculent même que l’âme pourrait être le résultat des ondes électromagnétiques générées par notre cerveau, bien que cette idée soit largement rejetée par les scientifiques.