Il suffit de les voir ensemble pour se rappeler les souvenirs d’enfance, en riant à leurs situations comiques. Stan Laurel, l’homme mince et doux dont les actions innocentes le mettaient souvent dans des situations délicates, et son partenaire, Oliver Hardy, corpulent, qui subissait généralement les conséquences de leurs maladresses. Ce duo dynamique a captivé Hollywood, non seulement pour leur immense popularité ou leur production prolifique de 107 films, mais aussi pour une amitié sincère qui a duré jusqu’à leur décès. Leur lien était tel que Laurel est tombé dans une profonde dépression après la mort de Hardy, ce qui l’a poussé à se retirer définitivement du monde du spectacle.
Stan Laurel est né en 1890 à Ulverston, en Angleterre, dans une famille qui chérissait les arts. Son talent était évident dès son plus jeune âge et, à 16 ans, il fit ses débuts sur scène à Glasgow. Laurel a voyagé plusieurs fois aux États-Unis avec sa troupe de théâtre, le « Fred Karno », pour y donner divers spectacles, dont des imitations de Charlie Chaplin. Voyant les opportunités en Amérique, il décida de s’y installer, jouant des rôles dans des films muets et se produisant sur scène jusqu’à ce qu’il rencontre son futur partenaire, Oliver Hardy.
Contrairement à Laurel, Oliver Hardy est né en 1892 à Harlem, en Géorgie, dans une famille qui n’avait aucun lien avec le théâtre, le cinéma ou la comédie. Après des études de droit, Hardy abandonna ses études en 1910 pour gérer un cinéma. Il occupa tous les postes imaginables dans le théâtre, de la vente de billets au nettoyage, motivé par son rêve de devenir une star de cinéma. Hardy a commencé à décrocher des rôles dans de nombreux films en Floride pour la Lubin Manufacturing Company, jouant souvent des méchants ou des bouffons, exploitant sa taille distinctive pour un effet comique. Avec le déclin de l’industrie cinématographique en Floride, il déménagea en Californie, où il finit par rencontrer Stan Laurel.
Les deux hommes apparaissent ensemble pour la première fois dans un court métrage muet de 1921 intitulé « The Lucky Dog ». Produit par Hal Roach, cette comédie suivait Stan, un jeune homme déprimé qui trouve une véritable amitié avec un chien errant, tandis que Hardy jouait le rôle d’un maître chanteur essayant de les voler. Malgré cette collaboration, Laurel et Hardy ne formaient pas encore un duo à cette époque et ne développèrent pas de relation amicale, n’apparaissant ensemble dans aucun autre film pendant un certain temps.
En 1926, ils participèrent à la production d’un autre court métrage muet, « 45 Minutes from Hollywood », également produit par Hal Roach. Bien qu’ils n’aient pas partagé de scènes ensemble, leurs interactions en coulisses marquèrent le début d’une collaboration fructueuse. Ensemble, ils formèrent un duo comique qui captivait les spectateurs par leur innocence enfantine et naïve. Leurs films faisaient constamment rire aux larmes, Hardy jouant généralement le rôle sérieux, concentré sur des objectifs comme gagner de l’argent ou conquérir une fille, tandis que Laurel incarnait le maladroit, dont les erreurs les mettaient toujours dans des situations délicates. La phrase célèbre de Hardy à Laurel, « Voilà encore une belle pagaille dans laquelle tu m’as mis », est devenue une marque de fabrique de leur comédie.
Le duo a connu un succès significatif tout au long des années 1930 sous la production de Hal Roach. Cependant, dans les années 1940, après avoir signé avec 20th Century Fox, leur popularité commença à diminuer avec l’émergence de nouvelles stars. Au début des années 1950, ils envisageaient tous deux la retraite, bien qu’ils aient continué à faire des tournées en Europe, où ils étaient toujours chaleureusement accueillis. Leur partenariat prit fin tragiquement en 1957 lorsque Hardy subit un AVC et décéda. En même temps, Laurel était en mauvaise santé et fut tellement dévasté par la mort de Hardy qu’il ne put se résoudre à assister aux funérailles. Submergé par le chagrin, il tomba dans une profonde dépression et ne remonta jamais sur scène. Dans une lettre à leurs fans, Laurel exprima à quel point il se sentait perdu sans Hardy après 30 ans d’amitié étroite et de collaboration heureuse.
Laurel se retira à Santa Monica, où il vécut jusqu’à sa mort en 1965. Durant les huit dernières années de sa vie, il se consacra à ses fans, les rencontrant et écoutant avec enthousiasme leurs souvenirs et pensées sur lui et Hardy. Il échangea des lettres avec ses admirateurs et, jusqu’à ce que sa vue décline, répondit personnellement à chaque lettre de fan qu’il recevait.
Cette traduction vise à capturer l’essence de la relation durable de Laurel et Hardy, en mettant en lumière leurs parcours individuels vers la célébrité et l’impact profond de leur carrière commune. L’adaptation se concentre sur l’originalité et l’authenticité, offrant une perspective nouvelle sur leur amitié légendaire et leur héritage comique.